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Système financier mondial : la maison brûle, vite, une maskirovska ! (un Jérôme Kerviel)

Paulo m’en parlait ce matin au Bar des amis entre son demi et son pastis, Jérôme Kerviel a été condamné pour avoir fait perdre des milliards à la Société Générale. Et pas qu’un peu. Il a été condamné à payer des dommages et intérêts pour une somme astronomique. Presque 5 milliards d’euros. Balaise hein ?

Oui, balaise. Mais pas parce que le montant est important. Balaise parce que Paulo, il ne parle plus que de ça. De toute façon, le reste, ce dont il ne parle pas, il n’y comprendrait pas grand chose. Balaise parce que la justice vient de lancer une maskirovska. Et elle a très bien fonctionné.

Qui s’intéresse au fait que le système financier mondial est en train de préparer la prochaine bulle. Celle qui va lui faire perdre d’autres milliards. Milliards que le contribuable va payer à sa place. Comme ce fut le cas pour chaque crise systémique. Chaque crise systémique déclenchée par le système financier lui-même. Par son avidité sans bornes. Parce qu’il n’a qu’un but : générer des bénéfices. Chaque jour un peu plus, sans se soucier des moyens. Ni des risques. Il invente des produits financiers qui sont tellement compliqués que les acheteurs ne savent pas ce qu’ils recouvrent. Un peu comme si l’on achetait de la poudre de perlimpinpin en s’en félicitant. Il se met sur la paille et vient ensuite solliciter les mêmes clients via les gouvernements. Avec un argument imparable : « renflouez-nous sinon, il y a un risque systémique ». C’est à dire l’effet domino. Les banques se prêtant entre elles, si quelques grosses s’effondrent, ce sont toutes les banques qui tombent. Partant, c’est toute l’économie qui meurt.

Résultat ? Chômage massif, récession profonde, insurrections, révolutions… Et ça, c’est mauvais pour le business. C’est mauvais pour les politiques.

Aujourd’hui, les banques ont mis en place les rouages nécessaires à la prochaine crise. Et si elle se déroule comme elle semble le promettre, en comparaison, celle des subprime sera une partie de rigolade. Les banques ont créé des algorithmes informatiques qui achètent et vendent des valeurs. Puis, elles leur ont laissé la main. Chaque informaticien sait qu’il ne faut jamais laisser le pouvoir aux machines. Elles manquent de discernement. Elles ne suivent pas la même logique qu’un humain. Plus fort, les institutions financières ont donné les moyens aux machines de se faire la guerre. Elles sont donc en roue libre. Jusqu’à l’explosion finale qui ne devrait pas manquer d’arriver.

Ajoutez à cela la situation actuelle, qui est bien plus grave que ce que les gouvernements ou les banques le laissent penser. L’économie américaine agonise, l’Europe est au bord de l’implosion, les banques cachent leur situation financière. Tout va très bien madame la marquise.

Le FMI vient juste de faire quelques déclarations qui devraient alarmer gouvernements, institutions financière et la population. Citons Le Monde :

Le Fonds monétaire international a affirmé dimanche qu'il décelait encore de multiples et graves problèmes dans l'encadrement du système financier mondial, qui n'élimine pas la possibilité d'une nouvelle crise comme celle de 2008. Le FMI "plaide pour un cadre de surveillance qui améliorerait au final la stabilité du système financier et poserait les bases d'une croissance économique forte et stable". Mais "il reste beaucoup à accomplir", a-t-il estimé dans une note intitulée Modeler le nouveau système financier. Parmi les lacunes, l'institution a relevé le fait que les nouvelles normes de fonds propres dites de Bâle III, sur lesquelles se sont mis d'accord 27 pays en septembre, ne concernaient "qu'un sous-ensemble du système financier", les banques. Par ailleurs, le FMI a trouvé insuffisantes non seulement les mesures pour "faire en sorte que les réglementations soient sur un pied d'égalité", car certains pays sont aujourd'hui plus sévères que d'autres, mais aussi la coordination entre régulateurs nationaux pour surveiller des groupes multinationaux. Enfin, d'après lui, il n'est pas garanti que malgré l'entrée en vigueur de nouvelles réglementations, la régulation telle qu'elle sera pratiquée au jour le jour sera "plus intensive et envahissante" qu'avant la crise financière. "Un renforcement de la supervision est une condition indispensable si l'on veut empêcher un nouveau cycle d'endettement et de risque excessif", a affirmé le Fonds.

Mais, a-t-il reconnu, même avec le meilleur cadre de réglementation possible, les changements du système financier ne pourront venir que de ses acteurs privés. "C'est au final le secteur qui traduira les règles en changements effectifs dans les pratiques. Pour que les initiatives de réformes réussissent, il faut que les efforts de réglementation continuent à se concentrer sur l'amélioration du fonctionnement interne des entreprises financières, y compris leur gestion du risque et leur organisation", a souligné le FMI.

Et pendant ce temps-là, Paulo et les journalistes ne parlent que de Jérôme Kerviel. Et ça, c’est bien. Parce que comme ça, le business peut continuer comme d’habitude.

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