[Kitetoa, les pizzaïolos du Ouèb

La guerre des détecteurs de mensonge fait rage au sein des agences fédérales américaines

En pleine « guerre globale contre le terrorisme », les agences gouvernementales achètent n'importe quel type de détecteur de mensonges. Le Département de la Défense se fend d'une mise au point. Mise au point surréaliste alors que les rapports sur la torture à Guantanamo, en Irak ou en Afghanistan pleuvent jour après jour.

« Le polygraphe », c'est à dire le détecteur de mensonge que les séries B américaines ont popularisé dans le monde entier, « est le seul instrument [... ] approuvé par le Département de la Défense pour déterminer » la crédibilité et la véracité d'une affirmation, indique le Département de la Défense.

Visiblement, il y a un oubli de la part du Département. Tout lecteur assidu de la presse américaine aura en effet noté ces derniers temps que l'un des instruments utilisés par les membres dudit département est la torture.

Ce soudain rappel à l'ordre des agences fédérales vient en fait en réponse à une politique commerciale particulièrement agressive d'un revendeur de détecteur de mensonges concurrent du polygraphe, le Voice Stress Analyzer (VSA), littéralement l'analyseur de stress vocal.

« la technologie du VSA est marketée de manière très agressive, comme étant moins chère et plus efficace que le polygraphe; cependant, en 2002 la lecture de plusieurs études indépendantes sur le VSA par le National Research Council of the National Academy of Sciences (NAS) indique qu'il y a peu ou pas de base scientifique à l'utilisation du VSA ou d'un moyen similaire de mesure de la voix comme alternative au polygraphe pour la détection du mensonge », selon l'armée américaine. « Une étude indépendante sur le VSA par l'université de Mainz en Allemagne, en collaboration avec l'université d'Edinbourg en Ecosse, a corroboré les conclusions de la NAS », poursuit l'auteur de la note qui vise à clarifier la position du Département de la Défense sur ce sujet. Point barre!

Il faut dire que la pression monte. Le National Institute for Truth Verification (NITV) - l'Institut national pour la vérification de la vérité - (si, si, ça existe...), en fait, la boite qui commercialise le VSA, explique à qui veut l'entendre que le celui-ci est employé en Irak par les services secrets de l'Armée, par ceux des Marines et par les unités des forces spéciales. Il y aurait 30 équipes et 50 officiers des opérations spéciales et des renseignements entraînés pour utiliser le VSA. Le NITV indique par ailleurs que l'USSOUTHCOM (responsable des activités militaires en Amérique et Amérique Centrale) a acheté 5 VSA pour la prison de Guantanamo. Mais l'armée n'a curieusement pas pu établir si les VSA avaient été utilisés dans cette prison... Elle précise en outre que le FBI et la CIA ont une politique spécifique qui exclut l'utilisation du VSA. Vu ce que disent les agents du FBI qui sont passés par Guantanamo, leurs méthodes sont moins violentes que celles de l'armée... Au regard des informations qui filtrent ces temps-ci sur l'usage de la torture, le jus de crâne de l'armée sur les détecteurs de mensonge semble totalement sidérant, pour ne pas dire obscène...

Tout cela n'empêche pas le NITV d'avancer que son produit est utilisé par quelque 1400 « agences gouvernementales » locales ou fédérales, principalement des forces de police. Pour mieux vendre son détecteur de mensonge, Charles Humble, président et chief executive officer du NITV, n'hésite pas à expliquer dans un courrier au nouveau patron des forces de police de Floride que le VSA permettra de mieux confondre les auteurs d'abus sexuels sur les enfants. A la veille du très médiatisé procès de Michael Jackson l'argument ne peut manquer de faire mouche...

Ceci dit, le Département de la Défense n'est pas totalement blanc-bleu dans sa « prise de tête » sur les détecteurs de mensonges... Il dispose d'un « Institut du polygraphe » qui, bien entendu, vante les mérite de son outil officiel. Pourtant, l'étude de la NAS citée dans la note de l'armée se montre également très prudente sur les résultats du polygraphe... Dans cette histoire de détecteurs de mensonges, il semble bien que tout le monde mente un peu... En tout cas, la guerre des outils de mise en lumière de la vérité a bien lieu. Personne n'a évalué la pertinence de la torture, mais cela viendra peut-être?

Pour départager tout le monde, le Département de la Défense pourrait peut-être organiser quelques batteries de tests sur George Bush à propos de la guerre en Irak et de l'usage de la torture par les troupes américaines sur les terrains d'opérations?

Kitetoa




polygraphe, VSA, comment ça marche?

Le polygraphe mesure la transpiration du sujet. Par ailleurs, il scrute la respiration, le pouls et la pression sanguine. Le VSA, quant à lui ne fait qu'analyser la voix du sujet se prêtant au test, via un micro relié à un ordinateur. Ce procédé a été adopté récemment par l'assureur britannique Highway Insurance.

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