La Let-R sur Le Ouèb Commercial du dedans du réseau des réseaux qui fait mouiller les journaux traditionnels
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Raz-le-bol
Le conseiller de Bill Clinton pour les questions du commerce électronique et d'Internet, dont nous avons parlé plusieurs fois dans des papiers présents sur Kitetoa, Ira Magaziner a annoncé qu'il allait démissionner autour de la fin de l'année. C'est une page qui se tourne. Il a été, entre autres choses, responsable du document a "Framework for Global Electronic Commerce" publié en juillet 1997. Il a également supervisé la transition de la gestion des noms de domaines du secteur public au secteur privé. Plus près de nous, Ira Magaziner est responsable des discussions avec l'Union Européenne sur l'"harmonisation" des législations concernant la protection de la vie privée. Ira Magaziner a toujours défendu l'idée d'une auto-régulation par le marché d'Internet. Opposé à une législation spécifique, il souhaite que les entreprises des secteurs concernés se prennent en main et gèrent l'explosion du réseau seules. Cela peut être positif et négatif à la fois, comme toute chose. Disons que c'est sans doute un moindre mal et cela laisse une marge de manœuvre aux groupes de pression comme ceux qu'évoquait David Chaum dans l'interview mise en ligne récemment sur Kitetoa.
Pas de bol
Euro RSCG DSW Partners (ne nous demandez pas ce que ça veut dire) a perdu un de ses meilleurs clients. L'agence publicitaire avait en effet été à l'origine des danseurs-en-combinaison-multicolores-tellement-fooonnnky-années-70 de la pub Intel. Ben, maintenant qu'Intel s'en va voir ailleurs si la pub est meilleure, Euro RSCG DSW Partners licencie 23 personnes à Salt Lake City (son siège) et San Francisco. Mais, vous allez voir, rien n'est perdu. La partie business to business et Web reste chez Euro RSCG DSW Partners tandis que la partie consommateurs finaux (les danseurs-en-combinaison-multicolores-tellement-fooonnnky-années-70 de la pub Intel) passe sous la responsabilité de Messner Vetere Berger McNamee Schemetterer/Euro RSCG à New York. Quoi qu'il en soit, le client Intel reste dans la maison globale puisque c'est toujours Euro RSCG qui est derrière les agences en question. Ca ne vous rappelle pas Ma sorcière bien aimée tout ça? Comment il s'appelait déjà son mari, le publicitaire?....
An 2000... Plus ça va moins ça va...
Ou en tout cas..., plus c'est cher. Selon Cap Gemini le coût total pour résoudre le problème de l'an 2000 et passer tranquillement dans le deuxième millénaire sera de 858 milliards de dollars contre un coût estimé de 719 milliards en avril dernier. Dites, ça ne vous frappe pas vous que l'ardoise annoncée [par des boites qui vendent des solutions] soit de plus en plus grosse?
C'est cher...
General Electric estime à 550 millions de dollars les investissements nécessaires pour faire passer tranquillement l'an 2000 à tous ses systèmes. C'est du moins ce qui ressort d'un document remis à la SEC. Vous en connaissez vous des boites françaises qui ont transmis ce genre d'infos à la COB, histoire que les investisseurs soient au courant de ce qui se prépare? Pas nous. Mais bon, c'est un autre monde. Avec le capitalisme à l'américaine dont les débiles du genre Madelin nous rabâchent les oreilles à longueur de journée, toute information qui peut avoir une influence sur le cours de l'action doit être rendue publique. Cela passe par des documents transmis à la SEC, que cette dernière publie immédiatement au travers de la base de données EDGAR. Même si un Madelin était élu Président de la République demain (dieu nous préserve...), jamais il n'imposerait une telle chose à ses amis chefs d'entreprises. Après, c'est emmerdant, on ne peut plus faire grand chose dans son coin. Fini les petites cuisines...
Playboy X 2
Les recette de Playboy en ligne ont doublé à 1,8 million de dollars au troisième trimestre 1998 par rapport à la période correspondante de l'année dernière. Vu comme ça, c'est pas mal. Cela traduit plus d'abonnements, plus de commerce électronique pour le site. Vu de l'autre côté de la lorgnette, c'est moins sympa. Le solde est négatif de 2,1 millions par rapport à un déficit de 500.000 $ un an plus tôt.
Client de merde...
On connaît la joie des commerçants en tous genres (comme les banques ou les assureurs) lorsqu'il s'agit de faire du "customer management". Vous savez, le truc qui consiste à dire que le client fait vivre la boite et qu'il est bon de le fidéliser, de l'écouter, de le dorloter... Et bien ce n'est pas mieux sur le Web que dans le monde réel. Selon une étude Jupiter (prendre avec les pincettes d'usage et usagées) la moitié à peu près des plus grands sites Web ne répondent pas aux e-mails dans un délai de cinq jours ou ne proposent pas d'adresse électronique sur le site.
Et voilà... Vivement la 5.0?