[Kitetoa, les pizzaïolos du Ouèb

Date de publication : 12/11/1996

Bilan contrasté pour la première banque "tout Internet"

La Security First Network Bank (FSNB) a annoncé une perte nette de 4,8 millions de dollars (ou 60 cents par action) pour les trois mois au 30 septembre contre une perte de 453.000 dollars à la fin du trimestre correspondant de 1995. La perte cumulée depuis le début de l'année atteint 10,9 millions contre 483.000 dollars au cours des neuf mois correspondants de l'année dernière. Avance technologique sur la concurrence
Ces chiffres ne semblent pas très encourageants pour la première banque à avoir ouvert ses portes uniquement sur le réseau Internet (18 octobre 1995). Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que la banque "virtuelle" (qui est assurée par le FDIC) a conquis 7.000 clients, ce qui se traduit par 20,1 millions de dépôts. Par ailleurs, la FSNB avait, lors de son ouverture, rapidement engrangé plus de clients qu'une agence réelle en un an. Depuis mai 1996, les ouvertures de comptes se multiplient à un rythme de 700 par mois en moyenne. De plus, la FSNB est la première banque américaine comptant des clients dans cinquante Etats...

Avance technologique sur la concurrence

Par ailleurs, la banque indique qu'une partie de ces mauvais chiffres est attribuable à l'activité de sa filiale Security First Technologies. Celle-ci commercialise des solutions de banque à distance sécurisées sur Internet. Cette filiale vient d'ailleurs d'annoncer un contrat avec treize banques pour un montant de 228 millions de dollars. Ces treize banques américaines représentent quelque 11 millions de clients et 34 milliards de dollars d'actifs.
A première vue, la démarche de la FSNB de n'être présente que sur Internet peut paraître aventureuse. Reste qu'elle dispose désormais d'une connaissance de ce nouveau marché bien plus importante que ses confrères. De plus, l'acquisition de savoir-faire technologique est un acquis important, une avance que peu d'établissements pourraient rattraper. << Chez nous, offrir à la clientèle la dernière technologie disponible est une priorité >>, a d'ailleurs indiqué John Sapanski, chairman et chief executive de la Republic Bank of Saint-Pétersburg, l'une des banques a avoir opté pour l'une des solutions de Security First Technologies.
Un banquier français indique à ce propos que le savoir-faire technologique lié à Internet va devenir une priorité. De fait, précise-t-il, "il s'agit d'un problème d'image vis-à-vis de toute une nouvelle génération qui est aussi une cible pour nous".
En attendant qu'une banque française se lance uniquement sur le World Wide Web, les différents acteurs américains du monde de la finance prennent de l'avance. Le Japon, qui a mis tant de temps à s'intéresser à ce sujet, est en train de rattraper son retard...

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