[Kitetoa, les pizzaïolos du Ouèb

Date de publication : 10/12/1997

Des cybercommerçants heureux

L'humilité est une qualité qui se perd. Notamment en matière de commerce électronique sur Internet où les déclarations tonitruantes et dénuées de tout fondement se multiplient. Toutefois, il faut reconnaître qu'IBM a su faire preuve dernièrement d'une certaine forme de modestie. Après avoir lancé l'expérience SurfAndBuy (*), l'entreprise en a tiré les premières conclusions en présence des cinquante marchands qui participent à l'opération. Il ressort de cette réunion qu'en matière de commerce électronique, les grands discours de ceux qui ont tout vu, tout connu, ne résistent pas à l'analyse. Et IBM, malgré sa taille, son expérience et en dépit d'un bilan positif, n'a pas hésité à reconnaître qu'il est impossible de tout prévoir.

Il n'est pas aisé, par exemple, de mesurer "l'audience" qui attend le vendeur, de l'autre côté du World Wide Web. Toutes les projections savantes qui voient le chiffre d'affaire du commerce électronique en l'an 2000 au-delà des 300 milliards de dollars ne remplaceront pas l'expérience.

C'est justement ce qu'IBM a proposé à ses partenaires: ouvrir une galerie marchande dans laquelle ils pourraient expérimenter le commerce électronique pendant quelques mois et en tirer tous les enseignements. L'opération, initiée le 15 octobre, prendra fin le 15 janvier prochain.

Victime de son succès, la "galerie" SurfAndBuy a dû fermer ses portes virtuelles le soir même de son ouverture. L'affluence des internautes a été telle que le débit mis à disposition du serveur s'est révélé trop faible. Premier constat, le commerce électronique attire plus de monde que ce que l'on pouvait imaginer, même en France, pays où le nombre de connectés est assez faible. Même si la galerie est ouverte sur Internet, réseau intrinsèquement international, il convient de relever que le nombre d'internautes a très fortement progressé dans notre pays ces derniers mois. C'est du moins la perception des responsables d'IBM et de Yahoo France, partenaire de l'opération. En tout état de cause, les chiffres annoncés de connexion des foyers français seraient donc quelque peu pessimistes.

Le commerce électronique existe, les "cybercommerçants" heureux aussi. En trois semaines, SurfAndBuy a dépassé les 2 millions de "hits" représentant plus de 70.000 visites pour un chiffre d'affaires de près de 100.000 francs. Près d'une centaine d'achats ont été payés par carte bancaire au travers d'un système de paiement sécurisé. Le volume devrait progresser rapidement à partir du 3décembre, date de reprise du plan média. (POUR INFO et post scriptum: le C.A. global sur l'ensemble de l'experience a dépassé les 800.000 FF. Mais l'intérêt de l'expérience n'est bien sur pas là).

Des comportements difficilesà anticiper

L'humilité d'un grand acteur comme IBM, c'est aussi d'avouer la difficulté d'anticiper les problèmes que vont rencontrer les clients. En effet, il est à peu près simple de mettre en place une galerie marchande et d'en faire la promotion. En revanche, proposer un serveur marchand qui sera parfaitement transparent pour tous les utilisateurs relève pratiquement de la gageure. Exemple simple, l'expérience d'IBM au travers de la galerie marchande World Avenue aux Etats-Unis n'a pu être mise à profit en ce qui concerne les "navigateurs". Ces applications qui permettent au client de circuler sur le Web sont en perpétuelle évolution. Et, en quelques mois, depuis la fermeture de World Avenue, le nombre de versions des navigateurs a explosé. Ce qui fait qu'IBM, en fonction du nombre de versions de ces applications, du nombre d'ordinateurs et de systèmes d'exploitation, a dû prendre en compte jusqu'à 600 cas de test différents. Pour simplifier à l'extrême, la page s'affichera parfaitement sur l'écran de l'utilisateur d'Internet Explorer, mais pas sur l'écran d'un utilisateur de Communicator ou inversement. De même, d'une version à une autre pour un même navigateur, les pages s'afficheront ou pas. Un véritable casse-tête.

Bref, SurfAndBuy permet de démontrer que le commerce électronique sur Internet est une réalité. Mais l'expérience révèle aussi qu'il s'agit d'un exercice bien plus complexe que ce que certains "spécialistes Internet" veulent bien parfois laisser croire.

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