Date de publication : 08/10/1996 La frilosité française vis-à-vis d'Internet peut-elle devenir un frein à la compétitivité ? | |
Fin juin, la mission interministérielle sur
l'Internet, présidée par Isabelle Falque Pierrotin, estimait, entre autres choses, que
« la France est à la queue du peloton européen et loin derrière les Etats-Unis pour le
développement du réseau ; compte tenu des potentialités exceptionnelles de celui-ci, il
faut combler ce retard et favoriser un développement rapide des services en ligne ».
Pour poser le décor, l'OCDE estimait dans un rapport récent que la France comptait
137.217 « hosts » en janvier de cette année, contre 6.053.402 pour les Etats-Unis, ou
encore 452.997 pour l'Allemagne. Un « host » est une machine connectée en permanence au
réseau et faisant office de serveur. On mesure mieux à la lumière de ces chiffres la
prépondérance des Etats-Unis sur l'Internet. Mais, comme le note le rapport de la
mission interministérielle française sur le sujet, « une liaison spécialisée Internet
de 64 kbits coûte (...) le prix de 1,5 Mbits aux Etats-Unis et de 128 kbits en
Grande-Bretagne ». Explication : louer une ligne spécialisée permettant d'être relié
en permanence à Internet coûte bien plus cher en France qu'à l'étranger, et cela pour
un débit (vitesse de transmission des données) moindre. Le monopole de France Télécom est par ailleurs
épinglé par l'OCDE, qui souligne qu'Internet se
développe six fois plus vite sur les marchés où l'on ne trouve pas de monopole en
matière de télécoms. La situation française à ceci de cocasse que le gouvernement
s'échine à développer la présence française sur Internet en ouvrant serveur sur
serveur, tandis qu'une entreprise publique (France Télécom) continue de freiner
l'expansion du World Wide Web. Chacun s'accorde pour dire que l'informatique
centralisée à fait son temps et que l'avenir est aux architectures de type
clients-serveur. Si à cela on ajoute un protocole (IP) qui permet aux micro-ordinateurs
de communiquer entre eux quelle que soit leur configuration, Internet et sa contrepartie
intra-entreprises, l'Intranet, devraient s'imposer à l'avenir comme une solution
incontournable. D'autant que la norme IP n'est plus imposée par tel ou tel fabricant
informatique. |
Naviguer, lire.... Le Sommaire |
Communiquer... |
Les rubriques! |
Les rubriques! |
Les dossiers |
Malade mental... Qui est Jean-Paul Ney, Le texte de la condamnation |
Malade mental, bis repetita Jean-Paul Ney condamné Condamnation de Jean-Paul Ney |
D'autres choses... |
Rechercher... et sur le Net... |