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Irak: petites affaires entre amis

Note de Kitetoa.com: la plupart des informations contenues dans ce papier ne constituent pas un scoop. Elles ont été publiées ici ou là, sur des sites américains d'activistes. Nous avons simplement rapproché des informations éparpillées et nous les avons validées.

Si la perméabilité entre le politique et le secteur privé est assez bien acceptée outre-Atlantique, le mensonge, on l'a vu avec l'affaire Lewinsky, l'est moins. Une situation diamétralement opposée à celle qui prévaut en France. Ceci dit, l'équipe Bush en général, et le ministre de la Défense Donald Rumsfeld, en particulier sont visiblement complètement épargnés par l'opinion publique américaine. Celle-ci avale les discours officiels sans se poser de questions. Pourtant, les contradictions entre certains actes passés du ministre de la Défense américain, Donald Rumsfeld et ses prises de positions actuelles laissent pantois. De même que l'usage qu'il fait désormais de son carnet d'adresses. Faites ce que je dis, pas ce que je fais est une devise qu'il pourrait aisément s'approprier.

On l'a entendu pendant des semaines, avant l'intervention, si les Etats-Unis se sont lancés à l'assaut de l'Irak, c'est uniquement pour mettre un terme au développement d'armes de destruction massives mené par Saddam Hussein. Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais ne enfer... La dernière guerre d'Irak en date est désormais terminée et personne n'a pour l'instant trouvé d'armes de destruction massives. Mais peu importe.

Si la motivation des Etats-Unis était d'empêcher un pays dirigé par un dictateur de disposer d'armes de ce type, il n'aurait pas été idiot de penser que la première cible dans ce domaine eut put être la Corée du Nord. Kim Jong-Il, le maître de Pyongyang est un dictateur au moins aussi cruel que Saddam Hussein et il a l'avantage de ne pas mentir: oui, il développe un programme nucléaire civil et militaire, que cela plaise ou non aux Américains. Bien entendu, tout à sa folie, Kim Jong-Il pourrait balancer un obus nucléaire sur ses voisins du Sud ou sur le Japon et cela inquiète véritablement l'Oncle Sam. Ceci explique peut-être le peu d'empressement de Washington à envahir ce troisième pays constituant le « nouvel axe du mal » tel qu'il a été défini par le président américain George Bush. Les responsables américains ne mentant jamais, ou alors en prenant des risques incommensurables comme l'a démontré Bill Clinton, il est impossible de croire qu'un haut responsable gouvernemental américain ait participé au développement nucléaire nord-coréen...

Selon un communiqué de presse de la société ABB (Asean Brown Boveri) daté du 20 décembre 2000, un contrat de vente de technologie nucléaire pour un montant de 200 millions de dollars était alors signé avec la Corée du Nord. Ce contrat venait à la suite d'un accord entre les Etats-Unis et Pyongyang: fin du développement nucléaire militaire contre livraison de technologie pour la construction de deux réacteurs nucléaires permettant de produire de l'électricité.

Voilà une information qui prend toute sa valeur lorsque l'on sait que Donald Rumsfeld n'a démissionné du conseil d'administration de ABB que fin février 2001, selon un autre communiqué de presse de l'entreprise. Bien entendu, ABB avait aussi un bureau à Bagdad. Les affaires sont les affaires...

Au sein du conseil d'administration d'ABB, Donald Rumsfeld avait l'occasion de côtoyer Peter Sutherland. Cet homme d'influence dans le monde de la finance est notamment l'ancien directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Mais c'est actuellement que son profil peut être intéressant pour le ministre américain: Peter Sutherland est en effet Président de la compagnie pétrolière BP, mais aussi Chairman et Managing Director de Goldman Sachs International, la banque d'affaires. Le journal britannique The Independent indiquait début avril que Rodney Chase, Premier conseiller auprès du directeur général du groupe BP, pourrait être pressenti par l'entourage de Donald Rumsfeld pour prendre la tête de l'industrie pétrolière irakienne. Donald n'aura qu'a passer un coup de fil à Peter pour les détails de l'opération? Bien entendu, le directeur général du groupe BP, Lord Browne of Madingley, est aussi membre du conseil d'administration de Goldman Sachs.

Ce que ne disent jamais les journalistes financiers, c'est que le monde la finance est un tout petit village. Tout le monde se connaît. Très bien, même. Mais il n'y a pas que le monde financier qui soit un village...

Pour l'instant, la seule entreprise américaine a avoir obtenu officiellement un contrat avec l'Irak est le groupe Bechtel. Il ne faut évidemment voir aucune malice, mais plutôt le fruit du hasard, dans le fait que l'ancien secrétaire d'Etat de Ronald Reagan, George Shultz, soit au conseil d'administration de ce groupe. George Shultz faisait partie, pendant la campagne présidentielle de George Bush, du groupe des « Vulcains », l'équipe devant (notamment) « former » le futur président aux relations internationales. On retrouvait (entre autres) dans ce groupe de Vulcains, le numéro deux du département de la Défense, Paul Wolfowitz. Enfin, George Shultz est le président du conseil d'experts du Committee for the Liberation of Iraq, un groupe de pression formé fin 2002 afin de promouvoir l'éviction de Saddam Hussein du pouvoir en Irak.

De même, il faudrait avoir un esprit retors pour imaginer que la présence dans le management de Bechtel (en charge de l'exécution et de la stratégie pour le Moyen-Orient notamment) de Jack Sheehan a un quelconque rapport avec son grade de général 4 étoiles du corps des Marines. Ou que sa participation au Defense Policy Board, un groupe de conseillers du ministère de la Défense pour les questions de sécurité ait pu avoir la moindre influence dans le choix de Bechtel. L'un des « faucons » les plus médiatiques, également membre du groupe des « Vulcains », Richard Perle, aimablement surnommé le prince des ténèbres, a dû démissionner récemment de la présidence du Defense Policy Board en raison de « conflits d'intérêts » débusqués par la presse. La presse est mauvaise langue...

Kitetoa


Les deux communiqués de ABB sont toujours disponibles sur le site d'entreprise (abb.com) à ces adresses:

http://www.abb.com/global/abbzh/abbzh251.nsf!OpenDatabase&db=
/global/abbzh/abbzh250.nsf&v=553E&e=us&c=316DCEEDCA12D32E4125686C00433604

http://www.abb.com/global/abbzh/abbzh251.nsf!OpenDatabase&db=
/global/abbzh/abbzh250.nsf&v=553E&e=us&c=D0E90B053BD5AA65C12569F8002A7CB5

The Independent (BP & Irak):

http://news.independent.co.uk/business/news/story.jsp?story=393733

Perle & the Defense Policy Board:

http://www.defenselink.mil/news/Mar2003/b03272003_bt164-03.htmlw




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