Le BSA français se fâche tout rouge contre les "elite" |
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Kitetoa n'est pas forcément hostile à
l'idée de protéger les auteurs de logiciels ou de tout autre chose contre les vilains
qui utiliseraient ça sans leur payer un juste prix. De fait, il faut bien que les gens
qui créent puissent vivre et continuer de créer. Cependant, le paiement d'un prix juste est à notre avis essentiel. Or il est évident pour toute personne un peu au fait de ces choses qu'un logiciel comme Windows ou Photoshop (pour prendre deux exemples parmi un million d'autres) sont bien au delà de leur prix, en dépit de baisses constantes pour le système d'exploitation de Microsoft. On pourrait par ailleurs imaginer des tarifications en fonction des revenus des clients... Mais bon c'est encore un autre débat qui demanderait comme préalable que les éditeurs admettent qu'ils ont amorti depuis belle lurette le développement et les frais marketing de leurs progies... Par ailleurs, si nous sommes favorables à une lutte intelligente contre la fraude massive et industrielle, nous sommes carrément opposés à la lutte acharnée contre des individus. Mais bon, c'est encore une autre histoire, un autre débat philosophico-machin-bidule qui n'intéresse personne. En fait, pourquoi vous raconte-t-on tout ça? Parce que nous sommes allés écouter le BSA français ce matin. Oui, c'est étrange ça. Pourquoi LE BSA alors que c'est LA BSA...? Il faudrait le leur demander. Bien, voyons ce qu'ils racontent. On se le fait dans le désordre et sans à-priori: - BSA a cherché sur les moteurs de recherche.
Résultat, "900.000 pages Warez présentes mondialement sur Internet au premier
trimestre 1999 dont 100.000 en Europe". En France, le BSA, assisté des moteurs de
recherche en trouve 9800 environ. Heuu.... ben maintenant, 9801 puisqu'il y a Warez qui
est écrit sur cette page...
- Parmi les incidences économiques citées par BSA,
la non création d'emplois. Un thème classique déjà vu et revu lorsque le patronat
(medef) nous explique que si le code du travail est assoupli, si les charges sont moins
importantes, ils embaucheront. Demandez leurs s'ils ont embauché lorsqu'il leur a été
permis de licencier plus facilement, s'ils ont embauché lorsque l'Etat leur a fourni aide
sur aide... Bref, selon BSA, si le taux de piratage passait de 44% à 27% entre 1996 et
2001, l'industrie du logiciel créerait 43.680 emplois. On le leur rappellera... Autre
argument massue pour s'assurer l'aide des pouvoirs publics, le manque à gagner estimé en
termes de recette fiscales (calculé sur quelles bases? Même flou que pour les emplois):
13, 9 milliards de francs. Alors, que faire contre le piratage? Le BSA se propose, dans le désordre encore une fois, de : - le détecter grâce notamment aux moteurs de
recherche, Mais ce que voudrait le BSA, c'est que sa méthode d'audit surprise en dehors de tout cadre légal puisse être reconnue comme une chose normale par les autorités (européennes entre autres). Mon dieu...
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