Drôle et triste à la fois
Comment? Le tour de France serait en fait une bourse d'échange de produits dopants? Quoi? Le Comité international olympique (CIO) se rallierait à l'offre (parallèle) la plus alléchante? Même si offrir des cadeaux aux membres du Comité international olympique est une marque de "savoir-vivre, pas de corruption'', selon Stratis Stratigis, président du Comité d'organisation des Jeux d'Athènes en 2004. Incroyable! L'élection de Miss France aurait été quelque peu arrangée? Comment, PPDA, le présentateur vedette de TF1, la chaîne de T.V. la plus regardée en France, serait capable de bidonner complètement une interview avec Fidel Castro? Qui l'eut cru? Hallucinant, la femme du Maire de Paris se sucrerait en produisant un rapport sans intérêt? Quoi, l'argent et le sport feraient bon ménage?
Finalement tout cela n'est sans doute, comme l'indique Stratis Stratigis, que du savoir-vivre. L'aspect merveilleux de cette histoire, c'est que l'on en soit encore à s'étonner de ce genre de pratiques. Ou, dit autrement, qu'elles soient encore l'occasion de produire des pages et des pages de discussions et polémiques stériles. Mais peut-être la plupart des journalistes trouvent-ils que cela est un vrai "sujet". Ils sont d'ailleurs bien placés dans notre pays, vues les relations étroites entretenues entre les mêmes journalistes et les services de presse de la plupart des entreprises, voire des gouvernements successifs. Combien d'équipes sont-elles parties "couvrir" des non-événements tous frais payés à l'autre bout du monde? Mais c'est une autre... salade.
Donc, comme le dit Stratis Stratigis, il s'agit de "savoir vivre". Il serait peut-être temps en effet que le voile soit levé sur certaines pratiques. Disons, pour faire simple que les marchés se divisent entre entreprises du même secteur. Que les entreprises et les gouvernements pactisent et soudoient (pardon, savent vivre) pour remporter des "victoires" économiques sur un marché mondialisé. Que les dirigeants politiques s'entendent au delà des clivages idéologiques pour conserver leurs places. Par amour de ce qu'ils font plus que pour les revenus. Le pouvoir? Qui sait...
Ne parlons pas des investisseurs institutionnels qui peuvent faire et défaire l'économie à l'échelle d'une région du monde. Au point que les banques centrales ou le F.M.I. (qui ne sont pas balnc-bleu non plus) n'ont même plus les moyens de lutter. Hé, hé, hé... Et dire qu'ils ont inventé puis fait valider par les autorités de tutelle dont les banques centrales, les instruments financiers qu'ils utilisent aujourd'hui contre elles...
Pour finir, nous dirons que les décisions qui peuvent pourrir notre petit déjeuner sont prises dans un cercle assez fermé et que quoi que nous fassions, il est probable que rien ne change... La solution consiste sans doute à accéder à cette caste de décideurs, où à faire la révolution pour tenter de changer les choses. Même si les révolutionnaires d'un jour deviennent rapidement les décideurs du lendemain...