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Lorsque la folie du directeur de prison n'intéresse pas le procureur...

La démocratie vient encore de subir un coup violent avec cette affaire rapportée par l'Observatoire international des prisons. L'ancien directeur de la Maison d'arrêt de Beauvais et 6 surveillants de son équipe sont très gravement mis en cause dans un rapport de l'Inspection des services pénitentiaires. Selon le rapport, ils auraient porté des coups contre les détenus au quartier disciplinaire, se seraient livré à du harcèlement sexuel à l'encontre de femmes détenues, auraient humilié des personnels féminins, lancé des injures racistes etc., etc.  La fine équipe a sévi de 1995 à 1998.

Et à cela, le procureur de la république n'aurait rien trouvé à redire, classant sans suite l'affaire tandis qu'une personne normale prendrait tranquillement entre 7 et 8 ans de prison pour de tels actes... Pourtant, l'Inspection des services pénitentiaires notait dans son rapport que l'enquête a mis en évidence des faits "susceptibles d'engager la responsabilité pénale de leurs auteurs". Les auteurs précisent qu'ils n'ont retenu que les faits "dont la matérialité était susceptibles d'être vérifiés par leurs seuls moyens d'investigation". Et ce n'est déjà pas mal:

- le personnel dénonce lui-même un langage "grossier, ordurier, inadmissible, indigne d'un chef d'établissement",
- on trouve ainsi dans le vocabulaire du chef d'établissement des "voyous, salopards, ordures, salopes, putains, putes, poufiasses, saloperies, salopards de violeurs, bougnoules, négros, primate"...
- Le chef d'établissement invite des détenus et des surveillants à cogner sur les détenus lorsqu'il ne le fait pas lui-même,
- il déclare régulièrement à ses subordonnés lorsqu'il se rend au quartier des femmes qu'il va se "faire sucer",
- les pots qui dégénèrent en beuveries sont légion et réguliers. Les personnels féminins pour qui on organise des pots sont saisies de force et marquées à l'aide de tampons encreurs...

On en passe...

Notons que les moyens d'enquête de l'Inspection sont bien moindres que ceux de la justice...

Le chef d'établissement a été révoqué et les six surveillants exclus temporairement à l'automne 1998. Selon les informations recueillies par Kitetoa, le directeur en question n'a plus d'affectation puisqu'il a été révoqué. Pour ce qui est des surveillants, l'un d'entre eux a été mis en retraite anticipée, quatre autres sont à nouveau surveillants. Rien n'a été fait pendant leur exclusion. Ils n'ont pas reçu d'aide psychologique, ni ne sont retournés à l'école...

En attendant, Madame la Garde des Sceaux a demandé à ce que la déclaration des Droits de l'Homme soit affichée dans les établissements pénitentiaires. Cool...

On en vient à regretter les préfets pyromanes...

Kitetoa

 

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