Webzine 2005, le retour |
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En août 2001 se tenait à New-York un événement réunissant tout ce qui compte dans le domaine de la publication indépendante sur Internet (et dans le monde réel avec notamment Michael Moore): Webzine. En septembre, les attentats du World Trade Center faisaient près de 3000 morts. La période qui a suivi était peu favorable à la liberté d'expression. Avant le 11 septembre, avant l'avènement du règne du faux, les autorités ne lisaient pas ce genre de publications. Maintenant, elles nous lisent. Car la publication indépendante est probablement le dernier contrepoids au règne du faux. Webzine a donc fait une pause de quelques années. En septembre 2005 l'événement a connu un retour à la vie particulièrement réussi à San Francisco, sa ville d'origine. Ryan et Eddie, les deux co-organisateurs, avec l'aide d'une tripotée de bénévoles ont réuni pendant deux jours quelque 1.000 personnes pour parler Web, Blogs, activisme, hacking, bref, publication indépendante. Etrangement, les débats ont tourné autour de la presse. Selon la plupart des participants aux tables rondes, celle-ci aurait dramatiquement perdu en crédibilité, notamment en cette période post-11 septembre évoquée plus haut. Les internautes se retourneraient donc vers la publication indépendante sur le Net. Quant aux journalistes, ils auraient tendance à quitter la presse pour s'exprimer librement sur leurs sites, emmenant avec eux une bonne partie de leurs lecteurs traditionnels. Nombreux sont les intervenants qui ont cité quelques statistiques intéressantes sur le nombre de lecteurs atteints via le Web et qui n'ont pas à rougir face à celles de la presse. La presse va mal? C'est peut-être qu'elle ne sait plus répondre aux attentes de ses lecteurs? On a ainsi entendu à Webzine 2005 des anciens de Wired -par exemple- expliquer qu'ils avaient décidé de publier à leur compte, sur Internet, plutôt que de continuer à être bridés au sein de leur journal. Jacob Appelbaum concrétise ce besoin d'information alternative (loin des errements d'Indymedia). Passablement énervé par la réponse des autorités de San Francisco quand il leur a demandé d'enquêter sur la mort de son père (c'était un junkie de toutes façons, donc pas question), il est parti pour l'Irak en passant par la Turquie pour un reportage de quelques semaines. En rentrant aux Etats-Unis, il s'est rendu à la Nouvelle Orléans pour constater que la Croix Rouge, à qui toute l'Amérique donnait, n'était pas très présente. Il en a ramené quelques clichés dérangeants. Le Bilboard Liberation Front ou le Evolution Control Committee réconcilaient volontiers l'auditeur étranger avec l'Amérique, prouvant sans aucun effort qu'il y a aussi des intellectuels particulièrement créatifs au pays de George Bush. De son côté, Pam Pam exposait combien un blog peut avoir un intérêt dans une communauté réduite comme un quartier. Enfin, Jonas Luster, ancien casque bleu, expliquait avec humour que le Web 2.0 était une bonne grosse connerie inventée par des communiquants en mal d'inspiration... Que si on nous disait qu'un logiciel était "social" (la grande idée du Web 2.0), il ne fallait pas le croire. "Social networking' is a non-existent, overused and over hyped concept", a-t-il expliqué à une salle médusée... C'est vrai que le tissu social se crée (principalement) ailleurs que sur Internet. Enfin, chez les gens normaux. Et Jonas, l'ancien casque bleu (avec la carrure qui va avec) était très en colère... Ce en quoi il n'a pas tout à fait tort...
A lire également: Je conchie les blogs et : Licence (globale) to kill /tr> |
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