Areva, ex Cogema, a un site troué fait par sa filiale Euriware, elle même ayant un site qui, etc.
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Loi de 78 impose aux entreprises de protéger les bases de données qu'elles constituent... |
Quand Areva, ex Cogema, s'énerve contre Greenpeace qui a légèrement rayé un bateau qu'elle sponsorise, nous, on ne les trouve pas de très bonne foi. Pire, on est certain que les tonnes de déchets radioactifs qu'ils vont laisser sur les bras de nos enfants, petits enfants, etc., pour quelques milliers d'années vont pourrir les journées de pas mal de monde. Et pourtant, on est pas militants écolos. Bref, avec notre mauvais esprit habituel diront certains (nous on dira curiosité), nous sommes allé visiter le site d'Areva. Oh, le beau site sous Lotus Domino... Troué comme un gruyère. Espérons que les centrales nucléaires et autres installations sensibles charriant du combustible qui fait peur soient en meilleur état. Espérons que les méga experts qui travaillent là dessus soient meilleurs que les spécialistes qui ont fait ce site. Et qui c'est donc qui a fait ce site? Euriware. C'est qui qui? C'est une filiale de Areva. Autant que ça reste dans la famille. Vive le business intra-groupe. Un petit tour sur le site d'Euriware s'imposait donc. Oh... C'est le même (voir l'url de la copie d'écran)... Ou alors, c'est le même que celui d'Ifatec, la sous-société du groupe qui fait de si beau sites d'e-business laissant filer des données personnelles... Passons. Ca sent l'hébergement ultra-mutualisé à plein nez. Sans vouloir jouer les rabat-joie, on peut se demander ce qui a été vendu. Un site dédié ou un site mutualisé? Clients d'Euriware, à vos contrats...
Comme on est des billes en technique, on s'est dit qu'il ne serait pas inutile de lire un peu ce que savent faire les pros. Comme les gens d'Euriware. Hop, direction la page qui parle de compétences en matière de sécurité. On peut ainsi découvrir ça: «La politique sécurité une composante stratégique de plus en plus recherchée». Ah? «Filiale du groupe Cogema, le groupe Euriware fait bénéficier ses clients de sa maîtrise des technologies hautement sécurisées. De l'audit à la mise en œuvre de systèmes de sécurité, nous garantissons la meilleure protection du système d'information, ainsi que la sécurisation des applications e-business. Pour une grande banque française, nous avons conçu et réalisé une infrastructure d'accès totalement sécurisée aux espaces internet». Des noms!!! Non, on rigole... On s'en fiche.
:))
Dans le même genre, toujours aussi tragi-comique, il faut lire l'auto-interview (un truc classique des services de comm des SSII) de Christian Le Drian, Directeur Général d'Ifatec, dans laquelle on peut voir: «[...] détecter les technologies pérennes porteuses d'avenir et de les intégrer à l'existant des entreprises en tenant compte des impératifs liés à l'usage des nouveaux médias, à savoir : une très haute disponibilité 7/7 jours et 24/24 heures. Pour répondre aux enjeux business, nous appliquons notre méthodologie "e-roadmapTM" qui permet de formaliser les besoins des différentes directions fonctionnelles, de saisir les opportunités offertes par les nouvelles technologies et d'intégrer à l'existant, dès le début, toutes les contraintes de sécurité et d'évolutivité. L'e-roadmapTM permet de lier les évolutions technologiques, le contenu, le contenant et les contraintes fonctionnelles en matière de qualité de service, de sécurité, de disponibilité et d'évolutivité. C'est cette approche formalisée étape par étape qui nous a permis aussi de proposer l'hébergement sécurisé des applications critiques (ex : applications bancaires). Nous gérons ainsi par exemple Séliance, la Place de Marché du Crédit Lyonnais ou SportsPie, le site de valorisation des événements sportifs».
En tout cas, niveau sécurisation et roadmapTM, ca fonctionne moyen pour ses propres serveurs. Ca fonctionne moyen aussi pour ceux de certains de ses clients qui laissent ainsi filer des données personnelles. Qui se souvient de cette loi de 78 votée pour pas grand chose?
Quoi qu'il en soit, le site d'Areva est plus troué que son bateau de l'America's Cup. L'atomeuse Areva va-t-elle s'énerver autant contre sa filliale qui a développé le site? Ses super-communiquants diront-ils qu'il s'agissait d'une démarche visant directement les salariés de la firme?
Mystère et boulle de gomme d'atome...