Date : 11/03/1998

Flux de paiement
Mobilisation des banques françaises sur le commerce électronique
Tandis que les travaux en vue d'un standard français unique se poursuivent, des voix critiquent l'approche trop hexagonale fondée sur SET

Les efforts français pour faire converger les solutions de sécurisation des paiements sur Internet par carte à puce se poursuivent sur fond de débats. Le groupe de travail, réunissant les équipes d'e-Comm (BNP, Société Générale et Crédit lyonnais) et de CyberCard (principalement le Crédit Agricole et le Crédit Mutuel), sous la coordination du cabinet de conseil Mansit, continue les négociations engagées en vue de rapprocher leurs standards au sein d'une norme unique, baptisée pour l'heure " SetCom ". 100 millions de francsinvestis

De sources proches du dossier, les discussions vont bon train. Après avoir résolu les problèmes liés au lecteur de cartes à puce, les équipes travaillent actuellement à la question du " traducteur " qui permettra de faire la liaison pour les transactions réalisées entre la France et l'étranger. De fait, les efforts conjoints pourraient aboutir d'ici à la rentrée.

Or, quelques banquiers se demandent, à mi-voix, si les établissements français ne font pas fausse route. " Nous misons tout sur le protocole SET. Or, sa diffusion est actuellement au point mort ", prévient un banquier bleu.

De fait, SET longtemps présenté comme la panacée, a du mal à décoller. " Le standard souffre d'un manque d'interopérabilité ", explique un expert. Traduction : les différentes expériences menées dans le monde, une bonne trentaine actuellement, ne peuvent communiquer les unes avec les autres. Un comble pour une solution universelle.

Aussi, aujourd'hui, l'écrasante majorité des transactions marchandes sur l'Internet, en progression exponentielle, repose sur le standard SSL, développé par Netscape, et non sur SET. Et ceci, malgré une sécurité qui n'est pas à toute épreuve. Son cryptage léger, à 40 bits voire 56 bits, peut être " cassé " assez facilement. " Vrai, mais, compte tenu des volumes en jeu et des faibles montant unitaires des transactions, ce n'est pas grave. Pourquoi alors s'embarrasser d'une solution carte à puce compliquée et coûteuse à bâtir? ", s'interroge ce banquier.

Les banques françaises auraient en effet d'ores et déjà consacré, depuis trois ans, toutes dépenses confondues dans les différents projets, plus de 100 millions de francs en recherche et développement, en faveur du commerce électronique. " Il est temps d'obtenir des résultats et rien n'indique que ce soit le cas ", souligne ce même banquier.

Ambitions internationales

Les établissements français, emmenés par Cartes Bancaires, font-elles fausse route? Pas si sûr. L'énergie déployée s'inscrit en fait dans une démarche ambitieuse à plus long terme. " Le sauvetage de SET doit passer par la puce ", synthétise un observateur. L'objectif est d'intégrer les spécifications " SetCom " dans la version 2.0 de SET, attendue pour 1999-2000. Un pari risqué, mais prometteur. En se posant comme les spécialistes de la carte à puce sur Internet, les Français peuvent espérer s'arroger une bonne partie du gâteau du commerce électronique. Mais, le chemin reste d'autant plus long à parcourir qu'aux Etats-Unis, l'approche SET demeure également controversée. Le puissant " Banking Industry Technology Secretariat " (BITS), qui regroupe les plus grandes banques (Chase, Citicorp, BankAmerica, Wells Fargo, etc) sur les questions de technologie bancaire, ne voit pas cette solution d'un bon oeil. L'une des raisons tient au rôle ambigu de Microsoft. Le géant infor-matique, qui se veut un " facilitateur " des service financiers sur Internet, est jugé omniprésent.

Or, son président Bill Gates vient de prendre une position très claire en faveur de la carte à puce. " Elle constitue un facteur clé dans la levée des obstacles au commerce électronique ", a-t-il déclaré à l'occasion de la conférence " Payments'98 ". Microsoft devient ainsi un allié objectif des banques françaises. Il n'en demeure pas moins encombrant. " Prenons garde de ne pas faire entrer le loup dans la bergerie ", s'alarme un banquier.

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