Date de parution : 21/01/1998

Commerce électronique: un peu de pragmatisme S.V. P.

Le commerce électronique en fait rêver beaucoup. Notamment en France où le Minitel démontre tant en B to C qu'en B to B qu'un modèle économique peut être trouvé. Les perspectives ouvertes par le réseau Internet aiguisent les appétits de ceux qui, après avoir évolué dans un marché national, voient s'ouvrir un marché mondial. Reste que le modèle économique du Minitel est quoi que l'on veuille parfois laisser croire inapplicable à un réseau ouvert tel qu'Internet. En dehors de l'approche "conceptuelle" que peut représenter le modèle économique, les technologies déployées sont bien différentes. Les embûches sont par ailleurs nombreuses et il convient d'être modeste et pragmatique. Les "opinions" définitives sur le commerce électronique, voire encore les communiqués de presse triomphalistes, ne sont plus de mise. Ils risquent en effet de se retourner contre leurs auteurs. On ne compte plus en cette période de nouvel an les articles publiés sur le WWW reprenant les déclarations un peu hâtives de 1997.

Le "couac" d'or 1997

L'idée selon laquelle le développement d'Internet en France est très lent a poussé de nombreux acteurs à vanter leur implication et leur détermination à soutenir ce développement. Or il semble bien que de très grands acteurs du "monde Internet" français aient parlé un peu vite. En effet, l'un des couacs ayant marqué les débuts de l'expérience SurfAndBuy a permis de mettre en lumière un fait pour le moins étonnant. Alors que le grand public ne voyait que ralentissements et impossibilité de commander, une équipe de spécialistes a découvert que, si les cyber-clients ne pouvaient commander, c'était simplement parce que des "fournisseurs d'accès" à Internet n'avaient pas correctement paramétré leurs proxys et refusaient le protocole SSL. Exit donc toute transaction sécurisée pour les utilisateurs finaux...

Comment imaginer que toutes ces entreprises la liste est longue et prestigieuse qui affichent une très forte implication dans le développement du commerce électronique puissent avoir été aussi "négligentes"? En fait, le nombre d'impondérables sur un réseau où l'on ne maîtrise ni le débit, ni l'équipement des utilisateurs, ni celui des centaines d'intermédiaires imposés les routeurs par exemple est si important qu'un tel "oubli" s'explique. Reste que la raison pousse à la prudence et à la modestie.

Interdire le protocole SSL sur son proxy correspond à interdire le commerce électronique sur sa portion de réseau. De fait, aujourd'hui, les seules solutions bénéficiant d'une inter-opérabilité et étant opérationnelles reposent sur le protocole SSL. Même s'il s'agit bien du niveau de sécurité souhaitable, les protocoles développés par Visa et Mastercard, mais aussi par le GIE Cartes Bancaires ou le consortium e-Comm, sont encore à l'état de pilotes et ne peuvent être assimilés à des solutions que l'on pourrait déployer à une échelle industrielle. Ces normes (SET, C-SET, e-Comm), sur lesquelles tout le secteur économique des paiements travaille, sont encore loin de s'imposer comme un standard.

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