Au top de la mode : le web-Minitel

Date de publication : 03/06/1996

Au top de la mode : le "web-Minitel"


On en parle depuis des mois. Il viendra sans doute des Etats-Unis et remplacera notre Minitel national. Le web terminal montre actuellement le bout de son clavier et, déjà, les polémiques vont bon train. Certains voient en lui le moyen de mettre Internet à la portée de l'ensemble de la population, même d'une personne totalement rétive à l'informatique. D'aucuns y voient encore le déclencheur d'un nouvelle révolution dans le secteur de l'informatique, reléguant Microsoft - si la firme de Seattle ne s'y intéressait pas suffisamment - au niveau d'une petite start-up sans avenir. Bref, les esprits s'échauffent.
En quoi consiste donc ce web terminal ? Il s'agit en fait d'un petit boîtier que l'on devrait pouvoir connecter soit à la télévision, soit à un moniteur classique, permettant, si l'on dispose d'une ligne de téléphone, d'avoir accès au réseau des réseaux, et plus particulièrement au World Wide Web.
Les plus enthousiastes espèrent que cette machine permettra de connecter la grande majorité des personnes disposant d'une ligne téléphonique (environ 90 % de la population dans les pays industrialisés), et non plus seulement les 20 à 40 % qui disposent d'un micro-ordinateur. De fait, ce boîtier ne disposera pas (initialement du moins) de disque dur et ne pourra donc pas stocker d'applications. Sa simplicité permet aux constructeurs qui se lancent actuellement dans l'aventure de pronostiquer un prix public avoisinant les 500 dollars. Tous les grands noms de l'informatique disent plancher sur la mise à disposition d'un web terminal, d'Oracle à IBM, en passant par Microsoft ou Apple. Des challengers apparaissent, profitant de l'engouement pour tenter une percée. Ces boîtiers ne disposant pas de disque dur pour stocker les applications, les utilisateurs pourront (schématiquement) aller sur le réseau pour utiliser une application de type traitement de texte ou tableur. Et ce à un coût minime, réduisant ainsi l'intérêt d'investir dans des logiciels ou des ordinateurs classiques. Certains voient donc dans ce boîtier le cheval de Troie qui devrait mettre à genoux les acteurs traditionnels qui ne se plieraient pas à ce nouveau concept.
Les banques comme les vépécistes se frottent les mains et imaginent déjà l'avènement d'un Minitel mondial au demeurant plus séduisant puisque "multimédia ". Alors, ce boîtier sera-t-il l'initiateur d'un coup d'accélérateur fantastique faisant passer allègrement la barre du milliard aux utilisateurs d'Internet contre 40 millions actuellement ?

Des questions en suspens

Rien n'est moins sûr. Car plusieurs problèmes restent à régler - certains étant dus à la structure même d'Internet - avant que ce jour glorieux n'arrive. En effet, s'il est probable que le nombre de personnes séduites par l'aventure des réseaux augmente grâce à la simplicité d'utilisation du terminal, il n'est pas certain que toutes apprécient de voir leur téléviseur monopolisé pendant des heures par Internet. Quand bien même les utilisateurs opteraient pour un modèle utilisant un écran dédié, le débit du réseau des réseaux reste également un frein important. Car, équipé d'un modem à 28.800 bauds, le web terminal continuera comme son futur ancêtre, le micro-ordinateur, de déployer les images (l'une des composantes du multimédia) à une vitesse trop lente pour une utilisation massive des ressources du réseau. Ainsi, il est peut-être plus rapide de passer des ordres de Bourse par téléphone que de pianoter sur le clavier d'un web terminal.
De plus, tous ces débats restent conditionnés à la mise à disposition des utilisateurs d'un moyen de paiement sécurisé pour les petits montants. Or, aujourd'hui, si les projets sérieux sont nombreux, ils restent au stade de l'expérimentation. On constate en effet que, même en réunissant des mastodontes comme Visa, Mastercard, IBM et Microsoft, un an aura été trop court pour mettre en place une solution définitive et l'on semble encore loin de la généralisation d'un tel moyen de paiement sur le réseau... Or si un éditeur de contenu, un vépéciste ou un banquier, décide de proposer ses services sur le World Wide Web, il faut bien qu'il puisse les facturer. Les ordinateurs ou web terminaux qui permettront à leurs clients de venir consulter leur offre sont sans doute loin d'être leur préoccupation principale.
Par ailleurs, alors que leur puissance augmente régulièrement, le coût des micro-ordinateurs baisse tout aussi régulièrement, selon la loi - bien connue des informaticiens - de Moore. Et, déjà, Bill Gates annonce que les PC coûteront bientôt 500 dollars... Mais, malin, le pape du logiciel et des systèmes d'exploitation ne se lance pas moins dans le développement d'un web terminal.

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