C.I.O. |
|
En gros, il y a trois solutions... Soit
le public est débile et ne réfléchit pas, soit les media prennent le même public pour
un ramassis d'imbéciles, soit les mêmes media ne se rendent pas compte que le public est
persuadé que tout ce qu'on lui raconte sur les malversations de tel ou tel n'est que la
partie émergée de l'iceberg. Ce qui serait d'ailleurs la pire des solutions, d'autant
que le public, dans ce cas, aurait sans doute tendance à assimiler la presse et les media
en général à des "complices" par leur silence. En tous cas, la question
se pose vraiment: "en quoi croyez-vous?". Croyez-vous en un C.I.O. vierge
comme le concept que les jeux Olympiques représentent? Croyez-vous que la coupe du monde
de football ne génère pas de corruption parce qu'elle incarne un sport? Croyez-vous que
la plupart des instances qui enquêtent sur les affaires qui sortent et qui sont
généralement des émanations des organisations sur lesquelles elles doivent enquêter,
ont les mains libres? C'est notamment le cas au C.I.O., mais aussi à la Commission
Européenne ou l'on apprend par le Canard Enchaîné de cette semaine (en date du 20
janvier 1999) que la commission de contrôle budgétaire enquête depuis des années sur,
en gros, 33 milliards de francs de gabegie et autres coups tordus. Sans grand succès, la
Commission refusant de lui transmettre les documents qu'elle demande. Et puis, la
dernière pirouette de Santer -la nomination d'un collège d'experts indépendants- ne
contribue qu'à créer le quatrième système de contrôle d'une Commission visiblement
incontrôlable. Dans le même ordre d'idées, Juan-Antonio Samaranch reste (pour
l'instant) à son poste et crie que lui, est en droit de recevoir des cadeaux, puisqu'il
ne participe pas au vote dans le choix des villes. Mais sa conscience ne l'empêche ni de
dormir, ni de virer des membres du C.I.O. pour corruption. Il l'a accroché où son
tableau japonais à 100.000 F? Dans sa maison de campagne? Pffff... Le plus drôle, c'est
que tout le monde semble, à chaque fois, tomber des nues lorsqu'un truc comme ça arrive.
Le dopage dans le vélo, le pognon (il n'y a pas d'autre mot dans ce cas) dans telle
branche, les malversation à la Mairie, etc., etc. Mais bon, tout cela n'est que peccadilles et n'a pas un grand intérêt. Ce qui est plus intéressant c'est de s'intéresser au système qui génère tout cela. Il semble que nous vivions dans un système capitaliste. Le seul qui ait résisté jusqu'ici. Le communisme a fait la preuve de son inaplicabilité tel que cela a été le cas dans les pays de l'Est, le troc est un vieux souvenir, les autres voies des échecs... Le capitalisme est là. Il résiste encore. Générant chaque jour plus d'inégalités, d'abord entre les pays riches et les pays pauvres, puis, peu à peu en escalier, entre les entreprises riches et pauvres qui n'ont pas les mêmes armes pour gagner des marchés, entre les hommes. Riches et pauvres. Ce qui est frappant c'est la capacité du système à générer de plus en plus de pauvres. Donc, d'anciens riches (toutes proportions gardées) deviennent pauvres. Si l'on en croit l'émission Capital du 24 janvier 1999, la fortune des Français soumis à l'ISF a progressé de 50% en dix ans tandis que le nombre de RMIstes a été multiplié par quatre. Alors?! Alors, messieurs les gens comme moi, qui vivez bien aujourd'hui, avez-vous confiance dans ce système? Ne craignez-vous pas que tout s'effondre demain? Encore une fois, en quoi croyez-vous? Nous en tous cas, on croit que les imbéciles agités du bulbe qui se sont trémoussés du côté de Marignane ou du grand con blond avec un oeil de verre ce vikend n'ont pas la solution à tous ces problèmes. Même si cette situation devient entre leurs mains une arme de propagande.. L'argent des autres est toujours du bon argent L'un des problèmes de notre système capitaliste est sans doute qu'un grand nombre de personnes ont à gérer ou utiliser l'argent des autres. La collectivité locale qui passe un marché et paye avec l'argent des contribuables, le contribuable qui dépense sans compter pour sa santé, le grand banquier mégalomane qui va mettre à mal la première banque du pays, le petit banquier moins mégalomane mais tout aussi indélicat, l'homme de marketing qui va faire la promotion (et sa fortune) avec les dons versés à une association caritative, l'industriel qui va brader la santé des habitants d'une région pour gagner "plus". C'est ce "plus" qui est intéressant. Combien vaut ce plus. Combien de vies? C'est toujours facile de dépenser, de profiter ou de s'approprier l'argent des autres. Faire le malin avec le sien, ça l'est moins... Mais finalement, si le système dérive ainsi, est-ce parce que les hommes sont foncièrement mauvais, ou parce qu'ils se laissent aller trop facilement à leurs mauvais penchants? Ou bien est-ce simplement parce que le système est vicié, foncièrement inégalitaire et qu'il tend à accroître ces inégalités? Bah...
|
Page d'accueil Nous écrire By mail Nous envoyer des commentaires By la page de le Feed-Back |
Nouveautés
et... |
Le Sommaire de Kitetoa (orientation...) Sommaire général du site |
Les
rubriques! Les
livres publiés par Kitetoa |
Les
rubriques! (suite) Les Let-R-s Des Images On s'en fout! KitEcout' KessTaVu? -KiteToile Voyages |
Les dossiers : Precision [ZataZ] Le monde fou des Admins Defcon Le hack le plus bizarre Guerre de l'info Convention contre la cyber-criminalité Hack |
Questionnaire visant à améliorer le contenu de ce site si c'est possible et pas trop compliqué |
Rechercher sur le site ...et sur le Net Des liens et D'autres choses du Ouèb |