Le petit coup de pouce de la société générale... en vrai
Rituel immuable depuis une dizaine d'année, je dépose mes trois babioles au coffre, à la banque, avant de partir en vacances. Il y a une semaine, je dépose un truc. Je reviens pour le récupérer. Mais cette fois, l'employé de banque s'en va sans un mot, revient et fait comme si, d'un coup, j'étais devenu invisible. Pourtant, je n'ai pas déposé là un pain de plastic, ni de la drogue. Alors ?
Au bout de quelques minutes, je lui demande ce qui se passe. Réponse : Vous n'avez plus de compte chez nous, il a été fermé, donc vous ne pouvez pas avoir de coffre puisqu'il faut un compte à la Société Générale pour payer le loyer du coffre.
Arrive un gradé au visage un peu plus fermé que celui de Nicolas Sarkozy lorsqu'il se met à parler de demandes d'asile.
Monsieur, votre compte est fermé depuis 2004...
Je l'interroge alors sur la raison de la fermeture de ce compte. Mystère. Personne ne sait. Probablement un ménage intempestif dans les comptes inactifs. Mais on ne saura rien. Le compte s'affiche sur l'écran de l'ordinateur avec ce commentaire sans appel et sans plus de précision : « fermé ».
L'employé de banque gradé m'indique que je dois rendre la clef de mon coffre. Je lui demande pourquoi si mon compte est fermé depuis 2004, mes visites en 2005, 2006, 2007, 2008 et 2009, il y a une semaine, n'ont généré aucun problème. On ne saura pas non plus.
Je lui propose de rouvrir mon compte, puisqu'il y a toujours une trace dans l'ordinateur, ce ne devrait pas être compliqué. Je ferai immédiatement un virement pour le créditer.
Non monsieur, ce n'est pas possible.
Ah.
Et vous faire un chèque pour la location du coffre ?
Non monsieur, ce n'est pas possible.
Bon.
Bilan, la Société Générale a perdu un client (un compte) et une location de coffre régulière depuis des années.
c'était le petit coup de pouce de la Société Générale. En vrai, pas comme dans la pub. Ou alors -mais plus improbable- sa méthode pour sortir de la crise dont les effets s'affichent dramatiquement dans ses bilans... Allez savoir...
