L'Expansion enquête sur le cybercrime: choux blanc... |
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Le titre de Une était aguicheur: « Nouvelles mafias, nouveaux business ? Arnaque massive aux assedic, cybercrime, blanchiment... ». Nous allions enfin savoir en quoi consistait le cybercrime dont on nous rebat les oreilles, quand il ne s'agit pas de cyber-terrorisme ou de cyber-guerre. Que découvre-t-on dans ce passionnant article de l'Expansion? Que les cyber-criminels rivalisent désormais avec le « hacker du dimanche qui s'amusait par défi à déjouer la sécurité des sites de la CIA ou de Microsoft ». Qu'ils « mettent désormais à profit toutes les failles d'Internet pour donner une dimension nouvelle aux infractions les plus classiques: détournements de fonds, fraude à la carte bancaire, racket, etc. ». Le cybercrime enfin dévoilé par l'Expansion consiste à envoyer « des millions de courriels et de programmes malveillants (virus, vers, chevaux de Troie) » qui « récupèrent des informations confidentielles (identifiants et mots de passe, numéros de carte bancaire ou de sécurité sociale, etc.) ». Il paraît qu'aux Etats-Unis, ce type de criminalité a représenté une perte de 260 millions de dollars en un an (on ne sait pas quelle année, mais ce n'est pas très important, n'est-ce pas?). Les cyber-criminels s'en sont même pris aux banques françaises comme la Société Générale et la BNP qui ont été les premières victimes dans notre pays (l'été dernier) du phising. Dieu seul sait si cette attaque a été couronnée de succès car l'article ne nous l'apprend pas. De même, l'Expansion nous apprend que Axa Banque a été victime de détournements de la part de cyber-criminels ayant utilisé des keyloggers. Pour quel montant? Mystère. Le même scenario s'était déroulé en Grande-Bretagne en 2004 pour un montant de « plusieurs centaines de milliers de livres ». Premier chiffre à peu près précis, celui de FIA-NET, l'assureur des sites marchands (1000 serveurs) contre la fraude qui avance quelque 102 millions d'euros pour les tentatives de fraude... en 2003. Soit 2,09% du chiffre d'affaires des cyber-marchands. Les impayés ne représentant finalement que 11 millions d'euros. Le lecteur apprendra également que les cyber-criminels utilisent des sites de vente aux enchères comme e-Bay pour écouler du matériel volé ou imaginaire. Vraiment? Voici par ailleurs venir les cyber-racketteurs qui prennent en otage les sites de bookmakers. File la rançon ou je te fais un méga denial of service! Diantre... Enfin, il y a les plus habiles qui se « spécialisent dans le vol de données confidentielles ». Il y en aurait même qui crypteraient les données et revendraient la clef aux propriétaires des données confidentielles. C'est pas dingue ça? Si l'on reprend posément l'article, on découvre qu'aux Etats-Unis, la fraude sur Internet représente environ 260 millions de dollars, qu'en France, elle atteint 11 millions d'euros et qu'il y a des détournements de fonds sur des sites bancaires représentant un montant inconnu mais sans doute pas supérieur aux quelques centaines de milliers de livres évoqués pour la Grande-Bretagne. Ce qui est intéressant, c'est que le dossier (du même tonneau pour les autres thèmes abordés?) évoque quelques chiffres pour les arnaques dans le monde réel: - 3 milliards d'euros pour la fraude aux Assedic. On est très loin des quelques millions générés par les dangereux cyber-criminels toujours autant surmédiatisés. Ceci dit, les experts du cybercrime sont toujours aussi peu imaginatifs. Depuis l'arrivée d'Internet, ils restent scotchés sur les mêmes types d'arnaques. Ils oublient un peu vite qu'Internet est un outil de communication. Il n'y a peut-être pas que des « arnaques », des « délits » ou des « crimes » à réaliser avec? Les criminels s'en servent peut-être comme un outil de communication. Et pas simplement pour s'envoyer des e-mails... Chez Kitetoa, nous avons bien quelques idées et beaucoup d'imagination, mais on ne voudrait pas qu'on nous accuse de donner de mauvaises idées. D'ici à ce que des terroristes comme Guillermito ou Roland Garcia se mettent à renflouer les caisses des maffias russes ou du KGB avec nos idées... Certains pourraient même dire que l'on forme une « meute » avec ces terroristes...
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