[Kitetoa, les pizzaïolos du Ouèb

Hafez el Assad est mort...
Les journalistes audiovisuels nous la jouent "mémoire courte"

Il y a des week-end comme ça... On est tranquille à glandouiller, à se promener au soleil lorsque soudain, un truc étrange vous tombe sur le coin de la tronche. Histoire de vous rappeler que le temps passe. Qu'il y a à peine vingt-cinq ans, commençait une guerre civile au cours de laquelle tous les fanatismes allaient pouvoir s'en donner à coeur joie. Avec l'aval, et même l'appui d'un nombre étonnant de puissances étrangères: la guerre du Liban. J'étais donc tranquille dans ma voiture ce week-end, lorsque j'entends un journaliste radio faire l'éloge du récemment feu le président syrien Hafez el Assad.

Vous allez voir comme une information insignifiante -au regard du fardeau des malheurs de la planète- peut me plonger dans un abîme de réflexion et me projeter une quinzaine d'années en arrière...

J'étais donc là à conduire lorsque j'apprends   la mort du président Syrien. Au premier abord, cette information ne me fait ni chaud ni froid car je n'ai aucune sympathie particulière pour les dictateurs. Et voilà que le journaliste se lance dans des commentaires un rien partiaux... Le "lion" de Damas, l'homme incontournable des négociations de paix au Moyen-Orient, et patati et patata. J'attends le contrepoint... Du genre la Syrie a longtemps soutenu le terrorisme international, Damas a (pratiquement) toujours été l'alliée de Téhéran, Hafez el Assad a joué un rôle pervers au Liban y soutenant des factions avec pour seule logique un pourrissement de la situation... Mais non. Rien. Le journaliste nous la jouait "mémoire courte" ou bien... "diplomate". Comme Jacques Chirac qui est le seul chef d'Etat occidental a se déplacer. Sachant que Hafez el Assad a sans doute donné son accord à l'assassinat d'un ambassadeur français, cet hommage de notre Président prend tout son sens...

Le soir, je branche ma T.V. -une fois n'est pas coutume- pour vérifier si ma mémoire est bouffée par l'âge. Si j'ai rêvé l'Histoire telle qu'elle me revient... A priori oui parce que le présentateur ne fait pas grand chose de différent de ce que son camarade radio faisait dans l'après-midi. Les envoyés spéciaux à Beyrouth ou à Damas en rajoutent trois couches sur les populations éplorées. Quitte à laisser croire que toute la Syrie pleurait son Président. On a pas vu les opposants trucidés ou torturés venir s'exprimer au micro de la TiVi mais c'est un détail. Les mêmes journalistes qui se félicitaient (à juste titre) sans doute dans les dîners en ville d'un possible procès Pinochet se lamentent de la perte d'un homme "incontournable pour le processus de paix", bla, bla, bla... Déprimant...

J'étais donc perdu dans cette déprime lorsque le calvaire des otages au Liban m'est revenu en mémoire. Beyrouth a longtemps été pour moi une sorte d'incarnation de la complexité des relations internationales. C'était avant la chute du mur de Berlin et les groupes terroristes frappaient en Europe avec le soutien d'un certain nombre de pays. Des pays de l'Est bien sûr. Mais aussi des pays du Moyen-Orient. Comme la Syrie, l'Iran, bien entendu, mais aussi l'Iraq, le Soudan ou la Libye...

Ces souvenirs qui me semblent d'un autre âge m'ont poussé à une réflexion un peu plus profonde.

En 1975, la guerre du Liban explose. Bien entendu, tous les historiens vous diront avec raison que les réfugiés Palestiniens réunis (et armés) dans des camps, véritables Etats dans l'Etat y sont pour beaucoup.

Mais il y a aussi cet élément déclencheur qu'est l'attaque d'un car de Palestiniens par des phalangistes le 13 avril. A qui la faute donc? Aux chrétiens qui ont attaqué le car, aux Palestiniens qui rompaient un équilibre? Mais d'où venaient ces Palestiniens? Hein? Ah, ben oui... De Palestine. Chassés par La création d'Israël... Chercher des coupables est toujours une quête bien trop facile. Quoi qu'il en soit, à cette époque, au début du conflit libanais, Hafez el Assad soutient les chrétiens contre les Palestiniens, histoire d'être certain de pouvoir intervenir au Liban. Un homme droit dans ses bottes en quelque sorte puisqu'il était par ailleurs l'allié de l'OLP (à cette époque)...

Mais bon tout cela doit être une série de détails sans importance. Sans quoi, ils auraient peut-être été rappelés, ou effleurés par les journalistes qui m'ont annoncé la mort de l'ancien président Syrien et replongé quinze ans en arrière.

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