Date de parution : 29/10/1996

Les investisseurs américains à nouveau séduits par les introductions


L'entrée de Netscape sur le Nasdaq restera l'un des faits marquants de l'histoire des valeurs liées aux nouvelles technologies de l'information (NTI). Le titre proposé à 14 dollars s'était envolé en quelques jours jusqu'à 170 dollars. La folie des premiers jours passée, le cours de Netscape était revenu à des niveaux plus raisonnables (environ 70 dollars) pour finir actuellement à 46 dollars. Quelques mois plus tard, les analystes américains ont commencé à fournir des études bien moins favorables aux « start-up » de ce secteur. Il est vrai que parier (selon le principe « high risk, high return ») sur une entreprise comme Netscape qui n'affichait aucun bénéfice à l'époque de son introduction et n'en prévoyait pas avant bien longtemps pouvait paraître un peu fou. Même si les investisseurs américains sont moins timorés dans ce domaine que leurs homologues européens.
L'annonce par Netscape d'un bénéfice net de 7,66 millions de dollars (ou 9 cents par action) au troisième trimestre contre 175.000 dollars au cours de la période correspondante de 1995 a toutefois redonné espoirs aux analystes. Ainsi, Daniel Rimer, de Hambrecht & Quist, souligne que Microsoft « ne prend pas de parts de marché à Netscape dans le domaine de l'intranet ».
Nous voici donc rassurés. D'autant que la société de conseil américaine Killen & Associates, l'une des plus réputées en matière de NTI, nous apprend que le marché de l'intranet devrait passer, en termes de chiffre d'affaires, de 2,7 milliards de dollars en 1995 à 20 milliards dès la fin du siècle. La récente offensive de Netscape dans le domaine de l'intranet pour reprendre le dessus sur Microsoft contribue également à rassurer les analystes. Netscape a en effet signé des contrats dans le domaine de l'intranet avec des noms aussi prestigieux que Chrysler ou GE Information Services (filiale de General Electric).
Toutefois, il semble étonnant que personne ne relève l'importance des enveloppes que Microsoft consacre chaque année à la recherche et développement (R&D). Celles-ci sont doublées d'un an sur l'autre et atteignent pour 1997 quelque 2,1 milliards de dollars. Le chemin fait par la firme de Seattle en un an, depuis son « adhésion » au concept d'Internet, laisse rêveur et devrait tout de même inquiéter les dirigeants de Netscape, tout comme les analystes de Wall Street.
Par ailleurs, un autre nuage potentiel assombrit le ciel de Netscape (comme dans celui de Microsoft d'ailleurs) avec les récentes annonces de Sun à propos de son Network Computer (NC). Si rien ne dit que ce concept s'imposera dans le grand public, il est probable que les sociétés, notamment dans le monde de la finance (et de la banque en particulier), s'y intéresseront de très près. Principalement pour des raisons de coûts de maintenance du matériel informatique et de rationalisation.

Nouvel engouement

L'intérêt des investisseurs et des analystes pour les entreprises liées aux NTI a par ailleurs été renouvelé par de nouvelles annonces d'introductions. Ainsi, First Virtual (spécialiste du commerce électronique) a déposé un document en ce sens auprès de la SEC et compte lever environ 35 millions de dollars sur le Nasdaq. De même, Forrester Reaserch devrait faire son apparition sur les marchés prochainement. Wired Ventures a pour sa part annoncé une nouvelle fois son entrée sur le marché avant de retirer (pour la deuxième fois) son plan.
Reste les tirs solitaires mais non moins intéressants de Spring Street Brewery et de Netter Digital Entertainment. Ces deux dernières entreprises ont décidé de lever des fonds sur Internet. La première n'en est pas à son coup d'essai puisqu'elle avait déjà rassemblé 1,6 million de dollars en 1995. Spring Street avait également monté un projet de « banque d'investissement » et de marché virtuel où les sociétés pourraient « coter » leurs titres sans avoir à passer par des intermédiaires aux services coûteux (. Ces projets avaient reçu un accord de principe de la SEC. Cette fois, le micro-brasseur américain compte lever 3,3 millions de dollars. Quant à Netter Digital Entertainment, la maison de titres W.J. Gallagher (basée à Los Angeles) crée un précédent. De fait, elle est la première à proposer des titres sur l'ensemble du territoire américain par le biais d'Internet. Autre fait marquant, la SEC et la California Department of Corporations - qui régit les transactions de ce type dans cet Etat - n'ont rien trouvé à redire à ce procédé. Netter Digital Entertainment propose pour 5,5 millions de dollars de titres dans cette opération.
Quelle que soit l'évolution du réseau Internet, il est probable que les entreprises qui ont fait le choix de la technologie liée au protocole de transfert de données TCP/IP (condition nécessaire mais toutefois pas suffisante) continueront d'intéresser investisseurs et analystes. Il faut peut-être toutefois se garder d'un optimisme démesuré, le réseau et son économie étant toujours en phase de rationalisation. Rappelons que le World Wide Web, qui fascine tant de monde, est encore un jeune homme de trois ans...

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